Personal Project
Les Ribeirinhos du fleuve Amazonas
(peuple qui habite au bord du fleuve)
Ce projet est accompagné du poème d’Olga Garcia
Brésilienne de naissance, j’ai passé mon enfance dans un petit village au sein de l’Amazonie. Je me baladais en bateau avec mes parents pour aller dans la petite maison familiale au bord du fleuve Amazonas. On rencontrait les habitants du fleuve, les ribeirinhos (nommés les caboclos,) et on engageait de longues discussions.
J’adorais aller chez eux, leurs habitations flottantes avaient un lien direct avec la nature.(utilisation du bois et de la paille) Ils ont développé une architecture vernaculaire, devenant un exemple d’une relation entre les facteurs sociaux, culturels, écologiques et économiques.
Depuis 2017 avec mon appareil en main je suis allée à trois reprises dans les communautés des Iranduba,et Anveres pour rencontrer ces peuples afin de partager un moment de leurs vies. Ce travail photographique témoigne d’une relation entre l’environnement et l’être humain.
Après les années 70 des éléments industrialisés sont arrivés dans leurs maisons traditionnelles, tel que des tuiles métalliques, vu comme un moyen de conférer un statut économique social sans tenir compte du contexte bioclimatique, donnant aux maisons des ribeirinhos une élévation de température thermique importante.
La question environnementale est très importante. Ce peuple vit des ressources naturelles… Aujourd’hui le fait d‘un fort taux déforestation en Amazonie, provoque la misère des certaines familles.
La société moderne a une vision négative sur leur mode de vie, car leurs vies sont rythmées sous l'influence de la dynamique de l’eau (crue et reflux). La phase de reflux des rivières est considérée comme une période de travail en famille dans l’agriculture et la pèche.
Leurs maisons simulent un spectacle d’interaction entre les mouvements des eaux (inondations et sécheresse), et peuvent aider à comprendre le rythme de la vie au bord de l'eau.
Les Autochtones ont une excellente connaissance de la nature qui les entoure et bien sûr, les nourrit. Ils vivent en harmonie avec elle, cultivant manioc, fruits tropicaux et ils sont tous pêcheurs.
Ces familles peuvent certainement contribuer à une planète plus verte, et protéger la biodiversité qui les fait vivre. Mon témoignage photographique permettra de les faire sortir de l’ombre de la grande forêt amazonienne.
Le peuple du bord du fleuve Amazone
Lève-toi, petit caboclo
Suis ton chemin
Filet, appât et hameçon
Accompagné ou solitaire.
Les eaux sont ta route
Ta crainte, la tempête
Qui fait danser le canoë
Dans les vagues des intempéries
Lève-toi, petit caboclo
Râpe le manioc aussitôt
Sépare la gomme du tucupi
Et mange-le avec du jaraqui.
Lève-toi, petit caboclo
Prends vite ton pressoir
Sépare le tapioca
Et bois-le avec de l´açaí.
(Poème de Olga Garcia,
version française de Claudia Cavicchia)
O homem da beira do rio
Levanta caboclo párvulo
Vai trilhar o teu caminho
Rede, isca e anzol
Acompanhado ou sozinho.
Tua estrada são as águas
Teu medo é o temporal
Que faz dançar a canoa
No banzeiro do vendaval.
Levanta caboclo párvulo
Rala logo a mandioca
Separa a goma do tucupi
E come com jaraqui.
Levanta caboclo párvulo
Pega logo teu tipiti
Separa a tapioca
E toma com açaí.
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(Poema de Olga Garcia)